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agriculture intensive

  • Biodiversité : une espèce de mammifère sur trois est désormais menacée ou quasi menacée en France

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    Le joli petit Mustela lutreolo, plus connu sous le nom de vison d'Europe pourrait disparaître de l'Hexagone. Photo UICN

    Encore une mauvaise nouvelle pour la planète ! Ce jeudi, le Comité français de l’Uicn et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) ont rendue publique la mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées. Le bilan réalisé en partenariat avec la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), porte sur le risque de disparition de l’ensemble des mammifères terrestres et marins recensés sur le territoire métropolitain.

    Résultat : huit ans après le premier état des lieux, la situation des mammifères dans l’Hexagone s'est franchement aggravée. 33 % des espèces terrestres et 32 % des espèces marines sont désormais menacées ou quasi menacées, contre respectivement 23 % et 25 % en 2009. Au total, sur l’ensemble des 125 espèces animales de France métropolitaine, 17 sont menacées et 24 autres quasi menacées, révèlent les deux organismes.

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  • Super-porcherie de Saint-Symphorien (Gironde) : le Parc naturel régional des Landes de Gascogne dit non

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    Paysage des vallées de la Leyre. Photo Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

    Le projet de la Ferme des 1.000 vaches, dans la Somme, n'est pas le seul à faire causer dans les campagnes. L'extension de la porcherie de Saint-Symphorien, en Gironde, fait partie des projets de fermes-usines géantes contestés par les écologistes et pointés par les agriculteurs de la Confédération paysanne.

    12.000 porcs à Saint-Symphorien, non merci !

    manif porcherie.jpgForts des 48.773 signatures recueillies par leur pétition,  les opposants au projet d'agrandissement la porcherie de Saint-Symphorien manifestaient samedi dernier. Lundi 1er juin, après la réunion de son comité syndical, le Parc naturel des Landes de Gascogne, présidé par Renaud Lagrave, également Vice-président de la Région Aquitaine, a affirmé à son tour fermement son opposition à cette extension : pas question d'accepter le doublement de la capacité actuelle de la porcherie pour en faire une ferme-usine, susceptible de concentrer plus de 12.000 porcs.

    Menace sur la qualité des eaux

    porcherie géante.jpgCe que dénonce le Parc naturel, en plus du doublement de la quantité de bêtes produites dans un espace confiné, c’est un doublement des surfaces d’épandage de lisier et un quadruplement des superficies d’épandage de compost, sur les milieux naturels fragiles du bassin de la Leyre et du Ciron. La Commission Locale de l’Eau du SAGE Leyre, animée par le Parc, estime que des "incertitudes persistent sur la capacité des sols à recevoir l'épandage ainsi que sur l'adéquation entre les périodes d'épandage et les niveaux de la nappe phréatique".  En clair: la super porcherie de Saint-Symphorien met en danger la qualité des eaux du bassin de la Leyre et les nappes d'eau souterraines de la zone concernée.

    Une succession d'avis défavorables

    Le projet de super-porcherie ne passe pas en Gironde, et ce, depuis longtemps. Ce qui suscite l'étonnement de Renaud Lagrave : "Comment, malgré un avis défavorable du Parc rendu en 2014, un avis défavorable des Commissions Locales de l’Eau des SAGE Leyre et Ciron et un avis défavorable du commissaire enquêteur ainsi que de nombreuses autres structures, le Conseil de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) a pu rendre un avis favorable à cette extension ?", s'interroge l'élu et président du Parc. La plupart des parcelles du site sont en effet classées en zone vulnérable aux nitrates, et le ruisseau de La Hure, principal affluent du Ciron sur lequel ont déjà été constatées des teneurs en nitrates élevées, prend sa source au milieu de la zone d'épandage.

    "Slow tourisme et Ecotourisme" contre porcherie géante

    Plutôt que des projets d'agriculture intensive qui font peser une menace écologique sur un riche patrimoine de zones naturelles protégée,  le Parc naturel des Landes de Gascogne préfère soutenir un écotourisme de qualité, respectueux de la nature et des activités humaines. Ainsi, le 11 juin prochain, Saint-Michel-de-Castelnau accueille des rencontres avec les acteurs touristiques du Parc, autour du thème "Slow tourisme et Ecotourisme". Un rendez-vous de début d'été, sur les berges du Ciron et dans le calme de la Lande girondine, qui propose pour se mettre en bouche de découvrir des initiatives inédites comme les premiers "Greeters" du Parc (ces volontaires qui offrent de leur temps, bénévolement et partagent leur passion pour leur quartier ou leur terroir, lors d’une balade et d’une vraie rencontre amicale), des "vacances slow" dans l'écocamping de Cap Cabanes, et des réflexions "tendance". Guillaume Cromer, coordonnateur pour le Ministère du Tourisme du pôle d'excellence Ecotourisme, expliquera ainsi comment l'aspiration à ralentir influence les nouveaux comportements touristiques pour des pratiques durables, et conforte les destinations des Parcs naturels de France. Un vrai régal de tourisme vert, conclu par un casse-croûte convivial, préparé cette année par le traiteur et "charcutier de campagne" de Grignols...

    On comprendra aisément que, sur tous les plans, écologiques comme touristiques et gastronomiques, Le Parc naturel Régional des Landes de Gascogne demande, une nouvelle fois, la suspension de l'extension de la porcherie à Saint-Symphorien et déclare "apporter son soutien à l’ensemble des forces vives mobilisées contre ce projet".

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour consulter le site internet du Parc naturel régional des Landes de Gascogne : cliquer ICI. Contacts : Maison du Parc, 33 route de Bayonne ; 33830 Belin-Béliet Tel. : 05 57 71 99 99
    • Pour accéder à La pétition des opposants à la porcherie-usine de Saint-Symphorien "12 000 porcs enfermés : ce n’est pas une ferme, c’est une usine !": cliquer ICI

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  • L'alarme du WWF : 230 millions d'hectares de forêts sont en péril dans le monde

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    La rivière Tapajos River, Mato Grosso, au Brésil. La forêt amazonienne est la plus vaste au monde, mais si la déforestation en cours continue, c'est plus d'un quart de la ressource qui pourrait disparaitre d'ici à 2030. Photo WWF

    Les rapports alarmants sur la forêt, poumon de la planète et élément fondamental du climat, par leur rôle de stockage du carbone, se succèdent et se ressemblent. Le 19 mars dernier, le CNRS a publié une étude révélant que l’Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le carbone atmosphérique.

    Au tour du WWF d'avertir : si la tendance actuelle se poursuit, d'ici à 2030, 230 millions d’hectares de forêt disparaitront. Telle est la projection que fait le dernier rapport de l'ONG sur l’état des forêts dans le monde, "Living Forests Report", publié à l'occasion du Sommet des paysages tropicaux qui se déroulait à Jakarta en Indonésie, dans lequel le WWF identifie onze zones sensibles, qui à elles seules représenteront 80 % des destructions. Soit 170 millions d’hectares.

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    Amérique du Sud, Asie, Indonésie

    En Amérique, l’Amazonie (de 23 à 48 millions d’hectares de forêt risquent de disparaître), le Cerrado (15 millions d’hectares), la forêt Atlantique (10 millions d’hectares) du Brésil, le Gran Charco et la forêt du Choco-Darien (3 millions d’hectares) sont en danger. En Asie, ce sont les forêts de Bornéo (22 millions d’hectares) et de Sumatra (5 millions d’hectares) qui sont menacées ainsi que celles de Nouvelle-Guinée (7 millions d’hectares) et de la région du Mékong (15 à 30 millions d’hectares). L'Afrique figure aussi sur la liste, avec les forêts de l’Afrique de l’est (12 millions d’hectares) et du bassin du Congo (12 millions d’hectares), comme la forêt orientale d’Australie (3 à 6 millions d’hectares).


    Déforestation : 170 millions d’hectares pourraient disparaitre d’ici 2030, selon le WWF par Gentside Découverte

    La responsabilité des hommes

    Même si la déforestation ralentit dans certains pays, elle se poursuit au niveau mondial. Les activités humaines en sont les principales causes, avec notamment l'expansion d'une sylviculture et d'une agriculture intensives et des élevages de bétail, qui remplacent peu à peu les forêts naturelles, mais aussi, selon les régions du globe, la collecte de bois de chauffage, l'exploitation non durable des forêts et les barrages hydroélectriques. Dans un communiqué, le WWF relève ainsi que « en Indonésie, Sumatra déjà perdu plus de la moitié de ses forêts à cause des plantations de palmiers à huile et de la production de papier. Les forêts restantes sont très morcelées. 5 millions d’hectares supplémentaires de forêts devraient disparaître dans la région d’ici à 2030. »

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    Les forêts, sources de vie pour l'humanité

    La disparition des forêts est loin d'être anecdotique, car si la perte de milliards d'arbres met en danger la biodiversité en supprimant l'habitat de nombreuses espèces animales, elle menace aussi à terme tout simplement l'habitat et les conditions de vie d'une partie de l'humanité. Autant de bonnes raisons pour le WWF de se battre, afin de tenter de réduire les risques qui pèsent sur les écosystèmes. "Non seulement pour s’assurer que les forêts continuent à stocker le carbone, de filtrer l’eau, de fournir du bois et un habitat pour de nombreuses espèces sauvages. Mais aussi pour sauver les communautés et les cultures qui dépendent de ces forêts », explique Rod Taylor, directeur du programme forêt au WWF.

    Développer une économie plus verte en préservant la forêt

    forêt,arbres,disparition,wwf,agriculture intensive,lutteLa bonne nouvelle, c'est que, selon le WWF, rien n'est encore irréversible. Certains Etats, dont l’Indonésie ont déjà pris des mesures pour enrayer le phénomène et à Sumatra, conserver la forêt (photo ci-contre) est devenu un enjeu global majeur. "Le moratoire sur les nouveaux permis de conversion de forêts est une opportunité de montrer ce qu’il est possible de faire pour endiguer la déforestation et développer une économie plus verte", indique Rod Taylor. Mais pour la communauté internationale, il est urgent de réagir et de prendre des décisions collectives pour renverser la vapeur. L'arrêt de la déforestation et de la dégradation des forêts "ne se produira pas par accident. Cela nécessitera un énorme effort collectif ainsi que des changements de politiques de la part des gouvernement et de l'industrie", souligne le rapport.

    Cathy Lafon

    LE CHIFFRE

    • 13 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année dans le monde, selon les chiffres du WWF.

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